En février, les chèvres commencent à mettre bas après 5 mois de gestation.
Elles donnent naissance à 1, 2 ou 3 cabris. Chaque année nous gardons une dizaine de chevrettes pour renouveler ou agrandir notre cheptel. C'est chouette de les voir caracoler au milieu du troupeau !
Les autres petits partent chez d’autres éleveurs, chez des particuliers ou seront élevés pour leur viande.
Grâce à tous ces petits, nos chèvres commencent à faire du lait et nous pouvons commencer à les traire.
Leur production augmente chaque jour, surtout lorsque, vers le mois d'avril elles retrouvent les joies du pâturage.
Des prés, des bois, des broussailles, que de bonnes choses à manger sur les pentes du Murier !
Puis, l'été arrive. Les chèvres passent les heures les plus chaudes de la journée à ruminer à l'ombre.
Les chevrettes grandissent bien, elles sont un peu moins folles et mangent maintenant comme leurs mères : du foin, du grain et bien sûr tout ce qu'elles trouvent dehors.
Septembre, rentrée des classes mais aussi rentrée des boucs. Et oui, la saison des amours commence. Chez la chèvre, le cycle sexuel est saisonnier.
Nous introduisons nos deux boucs dans le troupeau pour la reproduction. Ils ont tellement de travail qu'ils en oublient de manger !
Le lait commence à diminuer sérieusement.
Avec l'automne, les sorties au pré sont plus aléatoires. C'est que les chèvres sont fragiles, elles ne supportent pas l'humidité qui risque de les infester de parasites.
Quand elles ne sortent pas elles ont donc foin et luzerne au menu. C'est pas mal aussi de se faire servir matin et soir à l'auge.
Et puis décembre arrive.
Alors que les humains commencent à préparer les fêtes de fin d'année, les chèvres obtiennent un repos bien mérité de 2 mois.
Plus de lait, plus de traite, et plus un poil dehors, il fait vraiment trop froid et humide. Elles sont maintenant toutes gestantes et elles doivent se reposer avant de redémarrer la saison en février.
L'agriculture biologique a pour principe de respecter les équilibres naturels, tant au niveau des cultures qu'au niveau des animaux.
Ainsi, tout repose en élevage sur le bien-être animal et l'équilibre alimentaire.
Chez nous, elles sont logées dans un bâtiment spacieux, aéré mais sans courants d'air, avec une litière toujours propre et sèche.
Leur ration alimentaire est également très importante. Ce sont des ruminants, l'équilibre microbien de leur panse est primordial mais fragile. Si cet équilibre est rompu, la chèvre tombe malade.
Sur notre ferme, nous soignons les chèvres grâce aux huiles essentielles, à l'argile et parfois à l'homéopathie. Mais nous pensons surtout qu'elles se soignent elles-même en allant brouter les plantes qui leur font du bien sur nos parcelles.
Le reste de leur alimentation (foin, luzerne, grain) est certifié issu de l'agriculture biologique, c'est à dire qu'aucun engrais de synthèse ou pesticide n'est utilisé pour leur culture.
Comme nous ne disposons que de terrains très pentus, inadaptés aux cultures ou à la fauche, nous achetons cela à des agriculteurs voisins.